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  • Thomas Cazenave

Une passion et une collection en partage.



L’art et ses multiples formes d’expression ont depuis toujours provoqué en moi un sentiment d’exaltation et de liberté. Alors étudiant en management et en histoire de l’art à la fin des années 90 à la Nouvelle-Orléans, bercé par le jazz, à la découverte des racines dixieland, j’avais rédigé un mémoire sur les expressionnistes abstraits, apparentés à la pulsation jazz, dont certains m’avaient profondément marqué : Barnett Newman, Marc Rothko, Robert Motherwell, Lee Krasner et Jackson Pollock. Naturellement, je rapprochais leur langage à celui des peintres européens de l’art brut, informel et tachiste (Jean Dubuffet, Michel Tapié, Jean Fautrier), et des poètes et plasticiens du mouvement Cobra.


Dès lors, je me trouvais face à un espace sans limite, où la possibilité infinie résonnait tel un battement de l’ardent Elvin Jones, vu au Blue Note à New-York en 2001, assis à deux mètres en face de lui, captivé par son râle d’abandon et ses gouttes de sueur métronomiques.


En 2006, je me suis installé au Sénégal, où j’ai senti que l’art jouait un rôle prépondérant dans la société et l’esprit des gens, pour démarrer une activité de promotion immobilière. Parallèlement, en 2008, j’ai ouvert un lieu de concert/bar/restaurant, la Villa Krystal, depuis fermé, qui durant quelques années a accueilli de nombreux musiciens de la scène ouest-africaine.


En 2010, mon père et moi avions été particulièrement marqués par la vitalité de la peinture de Soly Cissé, et tout autant par sa personnalité généreuse et attachante. Ainsi, j’ai commencé une collection d’art. Dans un premier temps en acquérant des œuvres de Soly, et dans un deuxième temps, en m’intéressant à d’autres artistes d’Afrique de l’Ouest (Amadou Sanogo, Jems Koko Bi, Omar Ba …), pour finalement m’ouvrir au continent africain et au reste du monde.


Les espaces communs des immeubles construits servent à présent de lieu d’exposition des œuvres de la collection, ce qui apporte beaucoup de joie et de satisfaction aux habitants. Le concept de « résidence muséale » a germé.


Je n’ai jamais fixé de ligne directrice et esthétique à mes choix, mais plutôt une approche sensorielle des œuvres, à l’affut des vibrations qui pourraient en émaner ; celles ouvrant sur le mystère, les choses cachées, tel un passage vers un autre monde, qu’à mon sens, les anciennes civilisations parvenaient à rejoindre. Les pyramides, ces antennes en autres, m’ont toujours sidéré.


Il y a quelques années, nous avons lancé theMatter Art Project (theMAP) comme champ libre et ouvert à toutes formes de création et d’expérimentation : les arts plastiques, la dance, les performances, le design, les musiques anciennes et modernes.


À l’image de theMAP la collection d’art est en mouvement, l’un alimentant l’autre. Où iront-ils ? Ceci importe peu. La seule direction qui vaille consiste à étendre le champ des possibles, partager la beauté et de belles émotions, en somme réenchanter la vie.





Diptyk_La Collection de Thomas Cazenave
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Dakar et ses incroyables collectionneurs
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